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Corps & Graphies D'écrits Vains
21 mars 2009

Le Prince Charmant

Extrait d'une histoire dont je suis l'auteur: Celle d'une femme sensuelle à la recherche de l’amour, une exploratrice qui s'accorde pas mal de coups d’essais et le luxe de posséder un « assistant » entièrement dévoué à sa cause.

"Immobile, Marion offre docilement son corps huilé à l’incandescence du soleil des Baléares. Sa totale nudité ne constitue en aucun un refus du glamour, et surtout pas une acceptation du naturisme. Un chouchou en velours noir retient ses cheveux blonds et ses ray-ban vintage lui donnent un air très convenable. Son intimité parfaitement épilée peut laisser croire que jamais une herbe n’a osé pousser aux abords de ce Temple si joliment entretenu. L'or souligne et accentue la préciosité de son cou ou de sa cheville tout en aiguisant l’exaspération du dévoué serviteur qui l’accompagne.

Mademoiselle aperçoit Rodrigue en conversation avec l’homme qui tient la billetterie de la plage privée.

― Il me fait penser à quelqu’un, peut-être un acteur… Tu ne vois pas qui, Marc ? Passe-moi de l’huile dans le dos et arrête de me reluquer avec une tête de martyre.

Le moindre contact avec Marion plonge son serviteur dans un état second. Ses paumes, effarouchées, tremblantes et respectueuses, glissent tendrement sur la peau mate, comme s’il tenait le Saint Graal entre ses mains.

― … Johnny Depp ?
― Oui, pour le coté bellâtre… Le genre qui ne vaut rien au lit, en général.
― Ah ?... Mademoiselle voit-elle un inconvénient à ce que j’aille me baigner ? L’eau fraîche me ferait le plus grand bien.

Marc porte un caleçon pour dissimuler son « petit secret ».

― Mademoiselle, aimerait que tu retires ce caleçon hideux pour montrer à tout le monde ce dont tu es fier, désormais. Hier, tu m’a dis assumer cette situation ?
― Oui, mais j’ai quand même honte…
― Allez, zou ! Sois fier d’être puceau et de le rester ! Enlève-moi ça. On verra si Johnny Depp s’effarouche de nos mœurs. Ton exhibition fera office de test. Quand on me veut, on doit aussi accepter mes fantaisies.

Rodrigue arrive avec nonchalance, une serviette rouge posée sur l’épaule. Un gentleman doit savoir conserver l’air le plus naturel du monde en présence d’une femme très attirante. Il sent quand même sa glotte se serrer en découvrant la plastique sculpturale de cette belle française. Son regard va inévitablement vers Marc. Les yeux de Rodrigue scrutent un instant les parties sexuelles enfermées dans la petite structure en plastique. Marion se demande si l’hidalgo va s’enfuir ? Peut-être nourrit-il des conceptions étroites sur le sexe ? Non, évidement, Rodrigue connait tous les registres de l’érotisme. La soumission sexuelle d’un homme l’étonne toujours, malgré tout. Ce détail confirme son intuition: Marc n’est décidément pas un obstacle à une découverte plus approfondie de la belle dame qu’il accompagne.

― Holà ! Attention au soleil, Señorita, il est redoutable chez nous.
― Holà ! Je brûle littéralement, lui répond Marion en soulevant légèrement ses lunettes.
― Que tal, Marco ?  Joli, ton maillot de bain. Je ne me sentirais pas très à l’aise la dedans. Peut-être une histoire de taille?

Marion pouffe de rire. Marc ne ressent pas de méchanceté chez Rodrigue. Cette remarque semble juste signifier : « Je comprends mieux, maintenant. »

― Bonjour monsieur. Je ne crois pas que ce type d’accessoire vous soit destiné.
― Franchement moi non plus, mais toi cela te va très bien.
― Merci.

Rodrigue se déshabille. Son corps musclé ne porte pas encore les stigmates de ses excès nocturnes. Il demeure un trentenaire fringuant à l’œil pétillant.
La beauté masculine n’enflamme guère Marion, elle redoute le narcissisme stérile du « beau gosse » : L’objet de culte, c’est elle. Elle aime que ses amants ne l’oublie pas.
Au moment où tombe le jean, elle découvre avec satisfaction que la nature n’a pas oublié ce joli postulant.
Marc observe l’effeuillage de Rodrigue du coin de l’œil en continuant de masser le dos de sa maîtresse. La vigueur de l’homme lui semble être à la hauteur des attentes de sa Reine. Néanmoins, on peut posséder un joli piano sans pour autant être bon musicien.

― Va nager. L’exercice te fera du bien.

Marc glisse dans l’eau claire et salée sans répondre.

― Il est obéissant ?
― Oui, chaste et obéissant, un très bon esclave… C’est mon coté reine d’Egypte qui s’exprime avec lui. Mais contrairement à Cléopâtre, un seul me suffit, je n’ai pas besoin d’une cour. Aimerais-tu être à sa place ?

Rodrigue grimace, cette malicieuse remarque oriente sans délai la conversation vers les questions essentielles.

― Non, je suis un peu comme toi, justement. Si c’est tout ce qui t’intéresse, j’ai peur qu’on n’ait pas grand-chose à faire ensemble.
― Voilà qui est direct… Ce n’est pas ce que je recherche en général. Marc est un cas à part.
― Que recherches-tu ?
― Le « Prince charmant », comme toutes les filles ? Dit Marion en souriant.
― Comment penses-tu le reconnaître ?
― Je ne sais pas. A l’usage… Oublie cette histoire de prince charmant. Je suis en vacances et je ne viens pas ici pour me marier, mais pour m’amuser.
― Tu as choisi la bonne destination."

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21 mars 2009

Celle qui faisait des heures supp

Il me tournait autour depuis des mois, ce n'était pas toujours facile de faire abstraction de sa présence ou de ses propos, mais ce genre de choses là ne sont jamais simples, surtout quand nous travaillons ensemble.

Oui, c'est bien vrai, j'aurais pu ne pas réagir à ses provocations, surtout que physiquement il ne casse pas deux pattes à un canard, mais il a ce coté énervant de l'italien sur de lui, qui nous donne envie de lui coller de grosses claques, contre un mur.

C'est donc le dernier week end de me vacances que je décide de le rejoindre pour boire un verre, et continuer en boite.

Verre à la main, clope au bec, muni de mon décolleté n°5 et mes bottes de combat à talons, il me semble trouver le moment idéal pour lui dire que je quitte la société. Il me dit être surpris et triste de mon départ, mais aimerait me voir après coup.

Changement de bar, nous parlons fantasmes, lieux insolites, fétiches, pendant un moment j'en vient à me demander s'il ne serait pas producteur de films X à ses heures perdues.

Mais comment il fait...? Comment j'arrive à me sentir attirée par cet homme dégarni, dépourvu de lèvres, petit et maigrichon????

En boite, je bois quelques shots, je le provoque, une jambe relevée et mise contre un tuyau en fer, m'agrippant avec une main plus en haut, je courbe mon corps et il me regarde en me disant être jaloux de cette barre. Ni une, ni deux ma jambe cramponnée à sa hanche je refais le même scénario. Il s'approche de moi en disant vouloir m'embrasser, le doute monte tout de même en moi, connaissant déjà plus ou moins ces aventures entre collègues ou clients de sociétés, je doute. Beaucoup de souvenirs me reviennent en tête à ce moment là, mais je finis par me laisser aller et me laisse embrasser.

Il me tire par la main et me pose sur un canapé, il continu de m'embrasser et de me caresser. Il me propose un endroit plus calme, et je le suit.

Chez lui, lumière tamisée et de la musique pour faire des bébés, c'est un pro le collègue.

Je me laisse guider, par lui et les verres ingurgités plus tôt. A ma grande surprise, et pour un homme de la trentaine bien tassée, je m'aperçois que les préliminaires sont inexistants. Premier doute...

En glissant ma main sur son sexe, je constate qu'il n'est pas épilé, mon dieu la vieille école, c'est pourtant bizarre, j'en ai eu des plus vieux que lui et sans rien.

Deuxième doute et passage délicat...

Comment masturber un homme sans que quelques poils ne se glissent entre son sexe et votre main et qu'en voulant lui donner du plaisir, la séance ne se transforme en épilation malgré elle. Du coup même pas la peine de penser à une possible fellation de ma part, j'aurais trop peur de me retrouver avec une grosse boule de poils dans la gorge, un peu comme un chat.

Heureusement le rapport en lui même valait la peine, entre force, tendresse, gymnastique acrobatique (toujours pour moi ce rôle), cognages de tête contre le mur, gémissements qui ont du rendre heureux les voisins, c'était un agréable moment.

Sur le moment on ne se pose pas trop de questions, ni après être rentrée, mais le lundi matin, les choses au bureau seront de toute manière différentes.

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