Albator
Combien de fois ado j’ai rêvé
De recevoir de lui un baiser
D’être prisonnière des Sylvidres
Et de le voir, pour moi, agir
Sa cape au vent, son pas certain
Avait l’art de faire vibrer mes reins
Sa voix chaude et suave
Me mettait en état de bave
Son apparence froide et glaciale
Implacable et intraitable
Avait l’art de m’émoustiller
Sensation d’être envoûtée
Sa cicatrice sur la joue
Son œil perçant mais doux
Cette tête de mort sur son poitrail
Je lui aurai donné mon âme !
J’en jalousais des femmes
Nues dans ses bras de mâle
Combien de fois ai-je fantasmé
D’être sa femme, sa désirée
Etre contre lui dans les batailles
Nos deux mains sur le gouvernail
Et entre deux conflits
Nous retrouver dans son lit
Boire un vin dans une coupe en cristal
Admirer les galaxies, les étoiles
Sous le charme de la harpe de Cloé
Etre à lui dans l’immensité